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Holmes'  Sweet  Home

Exposition présentée Ã  la médiathèque de Dives-sur-Mer (avril 2016)

L’exposition Holmes’ Sweet Home a été conçue et réalisée par

Thierry Saint-Joanis, président de la Société Sherlock Holmes de France (SSHF)

Les pièces présentées viennent du musée SSHF, conservé à Saint-Sauvier, dans l’Allier (mail@mycrofts.net). Remerciements à Dominique Xavier, Passion Vélo, pour sa bicyclette, Ã  Thierry Bombarde, Bois & Patines à Dives, pour ses meubles, Ã  Jean-Pierre Rius pour ses mannequins, et à Anne Riteau.

L’exposition se compose de deux parties : 
- une galerie de documents illustrant le vie et l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle, ainsi que celles de Sherlock Holmes, et une sélection de produits dérivés ; 
- une reconstitution du salon du détective, à Londres, au 221B Baker Street.

Mannequin 1 - Un agent de police anglais vous accueille.

 

Photos 1 & 2 - Sherlock Holmes est la création de l’écrivain écossais Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930). 

 

Photo 3 - Médecin de formation, Conan Doyle consacre rapidement sa vie à la littérature. Surpris et même contrarié par le succès que remportent ses aventures de Sherlock Holmes, il aurait préféré passer à la postérité pour ses romans historiques (médiévaux ou napoléoniens), ses récits fantastiques et scientifiques (les expéditions du professeur Challenger) ou ses écrits sur le spiritisme dont il sera le porte-parole le plus zélé dans la dernière partie de sa vie. 

 

Photo 4 - Sherlock Holmes rencontre Conan Doyle. En fait, il s’agit du comédien britannique Eille Norwood qui interpréta le personnage du détective dans les années 1920. Cette photo a été prise au Trocadero Ballroom en 1921. Norwood était l’interprète de Sherlock Holmes préféré de Conan Doyle. Il reprit ce rôle 47 fois à l’écran dans des films muets, ce qui reste encore aujourd’hui le record pour un comédien. 

 

Photo 5 - La statue de Sherlock Holmes à Edimbourg - Cette statue, représentant Sherlock Holmes, a été installée en 1991, au centre de Picardy Place, à Edimbourg, en Ecosse, en hommage à sir Arthur Conan Doyle, né ici en 1859. Elle a été installée par la Federation of Master Builders pour marquer son 50e anniversaire.  

 

Photos 6, 7 & 8 - L’image de Sherlock Holmes doit beaucoup aujourd’hui, non pas à son créateur, l’écrivain Arthur Conan Doyle, mais aux illustrateurs comme Sidney Paget, dans le Strand Magazine, en Angleterre, ou Frederic Dorr Steele, dans le Collier’s Weekly, aux Etats-Unis. Ils imposèrent la panoplie vestimentaire du héros en le coiffant, en particulier, de cette casquette de chasse à double visière, baptisée « deerstalker Â».

 

A - Vitrine

  1. étagère I (en haut) - Photographies, biographies et œuvres diverses de Sir Arthur Conan Doyle, dont un numéro de la revue française Je Sais Tout du 15 novembre 1924 contenant les aventures de Conan Doyle dans les mers arctiques, The Strand Magazine, recueil des numéros de janvier à juin 1893 (volume 5) contenant six aventures de Sherlock Holmes (The Adventure of the Cardboard Box, The Adventure of the Yellow Face, The Adventure of the Stockbroker’s Clerk, The Adventure of the Gloria Scott, The Adventure of the Musgrave Ritual et The Adventure of the Reigate Squire), le numéro du Journal des Voyages et des aventures de terre et de mer du 1er décembre 1907, contenant la première partie de la nouvelle non-holmésienne La Hachette d’argent (The Silver Hatchet).

  2. étagère II - Diverses éditions originales anciennes des aventures de Sherlock Holmes dont un numéro du Strand Magazine (juin 1924, contenant un épisode de Memories and Adventures, l’autobiographie de Conan Doyle), une édition allemande du Signe des quatre (Das Zeichen Der Vier, Robert Lutz, Stuttgart, 1906), une édition américaine Original Adventures of Sherlock Holmes (R.F. Fenno & co, New York, 1900, illustrée de photographies de William Gillette dans le rôle de Sherlock Holmes), une édition française titrée Les Débuts de Sherlock Holmes (Édition F. Rouff, n°28, 1914), un mini livre à la couverture en cuir vert titré Tales of Sherlock Holmes (Little Leather Library, 1924). Parmi ces livres, est exposée une édition « souvenir Â», sur son coffret, d’un livre miniature dont l’original se trouve à l’intérieur d’une maison de poupée offerte en 1924 par le peuple anglais à la reine Marie. La maison fut présentée à l’exposition de l’Empire britannique, puis installée au château de Windsor. Pour remplir les étagères de la mini bibliothèque, la princesse Maris Louise commanda des manuscrits originaux à différents auteurs britanniques, dont Conan Doyle qui reçut un petit livre vierge le 29 août 1922. Il choisit d’y écrire un pastiche holmésien inédit intitulé « How Watson learned the trick Â» (comment Watson apprit le truc). Vous pouvez aussi voir ici un des six bustes de Napoléon Ier, souvenir de L’Aventure des Six Napoléons, une statuette en bronze représentant Sherlock Holmes au sommet des chutes du Reichenbach en Suisse (Meiringen), souvenir du Dernier problème, une seringue de poche, utilisée par Sherlock Holmes dans plusieurs aventures pour s’injecter une solution diluée de cocaïne afin de stimuler son cerveau en période d’inactivité, un pince-nez, souvenir de L’Aventure du pince-nez en or, deux loupes dont une décorée d’un manche à l’effigie de Sherlock Holmes, un carnet de notes et un sifflet de la police londonienne, deux cartes de visite de Sherlock Holmes, dont une souvenir du musée de Baker Street à Londres, et un courrier de Scotland Yard, adressé à Sherlock Holmes.

  3. étagère III - Une édition en sténographie de The Sign of Four (Pitman’s Shorthand Library, 1914-1920). Des pépins d’orange, envoyés par le Ku Klux Klan comme menace de mort à John Openshaw dans L’Aventure des cinq pépins d’orange. La médaille de la légion d’honneur décernée par la République française à Sherlock Holmes en 1894, avec copie du certificat officiel (L’Aventure du pince-nez en or). L’escarboucle bleue, la fameuse pierre précieuse dérobée à la comtesse de Morcar dans L'Aventure de l’escarboucle bleue. Diverses boîtes d’allumettes utilisées par Holmes. Diverses couvertures d’éditions originales, cartes de visite et pièces à conviction d’enquêtes fameuses conservées par Holmes.

  4.  Ã©tagère IV - Posés sur une édition originale du Strand Magazine de mars 1892, le pouce coupé d’Hatherley et le hachoir utilisé par le colonel Warburton pour trancher ce pouce, souvenir de L'Aventure du pouce de l’ingénieur. Une carte postale représentant l’Hôtel du Louvre à Paris où est descendu l’espion allemand Hugo Oberstein dans Les Plans du Bruce-Partington. Le stick d’officier du service médical de l’armée britannique, modèle 1870/1880, souvenir de la carrière militaire du docteur Watson. Le masque porté par le roi de Bohême dans Un scandale en Bohême. Diverses couvertures d’éditions originales, des livres miniatures, et des pièces à conviction d’enquêtes fameuses conservées par Holmes.

 

B - Vitrine cube

La pipe calebasse, dite « Sherlock Holmes Â», un modèle qui n’apparaît jamais dans les livres de Conan Doyle. Une véritable brique du mur de la maison sise au 221 dans Baker Street à Londres, vendue en 1980 après la démolition du bâtiment (Abbey National Building Society). Une statuette en bronze, modèle réduit de la statue de Sherlock Holmes érigée sur la place Conan Doyle dans le village de Meiringen en Suisse, où se déroule l’aventure Le Dernier problème. Une épinglette et diverses médailles commémoratives éditées par la Sherlock Holmes Society of London. Une épinglette de l’Ordre du Paritsu, fondé par la Société Sherlock Holmes de France pour commémorer l’amitié holmésienne franco-japonaise (le Japon est le pays qui compte le plus grand nombre d’holmésiens réunis en clubs). Ces objets sont présentés sur un lit composé de cartes illustrant les personnages principaux et les titres des 60 aventures de Sherlock Holmes. Au-dessus du cube, une plaque de pub « Sherlock Holmes Â» utilisée comme enseigne au Musée Sherlock Holmes de Baker Street à Londres.

 

C - Vitrine cube

Cette plaque en bronze était posée sur le mur de façade du cabinet du docteur Watson, dans le décor de la série télévisée anglaise, produite par la Granada, de 1984 à 1994, avec les comédiens Jeremy Brett (Sherlock Holmes) et Edward Hardwicke (Watson). Cette pièce unique a été offerte par l’équipe de production au comédien Edward Hardwicke à la fin du tournage. Quelques années plus tard, le comédien, résidant alors dans une maison qu’il possédait en Normandie, choisit d’offrir à son tour ce souvenir à la Société Sherlock Holmes de France, pour qu’elle la conserve et l’expose. 

 

D - Vitrine cube

Quelques ouvrages holmésiens édités par la Société Sherlock Holmes de France. L’album ouvert s’intitule It is Always a Joy. Il rassemble les carnets de dessins de l’illustrateur de presse Jean-Pierre Cagnat, pionnier de l’holmésologie française qui prit l’initiative de créer la SSHF avec son ami Thierry Saint-Joanis, en 1992. On le suit dans un tour du monde des sociétés holmésiennes et des lieux de pèlerinage. En complément, la vitrine propose une sélection de boîtes de tabac à pipe produites en hommage à Sherlock Holmes.

 

Accrochés au-dessus de ces vitrines cube, on trouve des modèles de la casquette de chasse, la fameuse deerstalker, devenue la coiffure attitrée du détective dans les adaptations visuelles, un masque de carnaval, et la bannière officielle de la Société Sherlock Holmes de France, le club qui rassemble les holmésiens français (actuellement plus de 2 500 membres) depuis 1993. À sa création, la Société Sherlock Holmes de France a choisi de prendre pour nom Les Quincailliers de la Franco-Midland. Il s’agit d’une référence à la nouvelle L’Employé de l’agent de change où est citée une mystérieuse société de quincaillerie, la Franco-Midland, dont le siège est à Birmingham en Angleterre, mais dont toute l’activité est en France...

 

E - Vitrine

  1. étagère I (en haut) - Documents divers relatifs à Edmond Locard, le pionnier de la police scientifique, policier lyonnais qui a utilisé les méthodes de Sherlock Holmes pour créer les bases aujourd’hui au service de tous les experts. La photo encadrée, montrant Locard à son bureau, a été offerte à Conan Doyle par le policier lyonnais en gage de son admiration. Peluche du chien héros des aventures de Wishbone, série TV américaine. Dans l’épisode The Slobbery Hound (1995), Wishbone se prend pour le détective anglais. Dessin original de l’artiste russe Leonid Koslov, célébrant le lien unissant Sherlock Holmes à la France. Affiche datant de la Révolution française d’un candidat à la députation pour la circonscription d’Avignon nommé Sherlock. Une fois élu, ce Sherlock a écrit au général Bonaparte dont nous avons ici un extrait de la correspondance. Programme original de la pièce Sherlock Holmes, créée en 1908 par le comédien Firmin Gémier, à Paris, au Théâtre Antoine, avant une tournée dans toute la France, passée au Casino de Cabourg, le 28 juillet de la même année...

  2. étagère II - Divers documents relatifs aux adaptations cinématographiques de Sherlock Holmes. Une photo dédicacée par les comédiens Robert Downey Jr et Jude Law. Un exemplaire du guide du film Sherlock Holmes de 1916 avec le comédien américain William Gillette, d’origine normande (détails dans ce livre, publié par la SSHF). Les affiches des 14 films tournés, entre 1939 et 1946 par le duo Basil Rathbone et Nigel Bruce.

  3. étagère III - Un échantillon de la très riche production philatélique utilisant l’image de Sherlock Holmes. Une publicité pour des pipes Peterson dont chaque modèle porte le nom d’un héros de la saga. Un set de table décoré d’une image du pub Sherlock Holmes de Londres. On compte aujourd’hui des centaines de bars et de restaurants à l’enseigne Sherlock Holmes, dans le monde, dont plusieurs dizaines en France. Un album de figurines à découper et à habiller (paper dolls) des personnages holmésiens. Le salon de Baker Street vu par l’artiste danois Nis Jessen.

  4. étagère IV - L’image de Sherlock Holmes et les qualités que véhicule son personnage ont servi, depuis longtemps, la publicité. Nous trouvons ici quelques exemples parmi des milliers identifiés à ce jour, comme cette réclame pour la marque BIC ou cet emballage d’agrume d’un producteur espagnol. Egalement très prisé par la bande-dessinée, Sherlock Holmes et ses aventures ont donné naissance à des centaines d’albums dans le monde entier, et surtout au Japon où les mangas holmésiens sont nombreux. Nous présentons ici un des albums les plus récents, Le Sanglant automne de Sherlock Holmes, signé par l’artiste belge Jean-Claude Mornard, l’un des fondateurs de la Société Sherlock Holmes de Belgique, producteur du long-métrage actuellement en tournage, intitulé Sherlock Holmes versus Frankenstein.

 

F - Vitrine « jouets Â»

Dans cette vitrine, nous présentons un échantillon des milliers de produits dérivés qui ont vu le jour depuis la sortie de la première aventure de Sherlock Holmes, en 1887. Nous montrons ici, en particulier, une partie de la production ludique avec des jeux et des jouets.

  1. étagère du haut - Autour du film des studios Disney, Basil le détective, les héros en peluche. Une reconstitution du salon de Baker Street avec des éléments de la marque Playmobil, dont une figurine collector de Sherlock Holmes.

  2. étagère du milieu - Peluche chien Sherlock Holmes Aramis Profound Hound, produit publicitaire pour les parfums Aramis. Peluche Sherlock Holmes Little Thinker Plush Doll. Peluche du chien policier Scooby-Doo costumé en Sherlock Holmes. Un chien Sherlock Holmes emballage de chocolats Kinder. Un jouet en caoutchouc pour chien en forme d’une édition du Chien des Baskerville. Deux pipes de modèle calebasse Sherlock Holmes pour déguisement. Une figurine Sherlock Holmes de décoration de sapin de Noël. Une paire de chaussettes Sherlock Holmes. Une boîte de thé Sherlock Holmes.

  3. étagère du bas - Un jeu de l’oie holmésien, créé par la SSHF. Divers jeux de cartes dont l’un des premiers, The Game, de Parker Brothers, datant de 1904. Le jeu de plateau Lady Alice, production française, édité par Hurrican en 2013. Un jeu de société russe. Des poupées russes à l’effigie des héros des aventures de Sherlock Holmes. Un caganer (Père la Colique), ce santon catalan que, traditionnellement, on ajoute aux sujets d’une crèche de Noël comme porte-bonheur. Des personnages célèbres sont ainsi représentés et ici il s’agit de Sherlock Holmes.
     

Photo 9 - Sherlock, série télévisée policière britannique créée par Mark Gatiss et Steven Moffat avec Benedict Cumberbatch (Sherlock Holmes) et Martin Freeman (Watson). Sherlock Holmes vit en ce début de XXIe siècle à Londres. Il est détective et il accueille comme colocataire le docteur Watson, un ancien médecin de l’armée britannique blessé en Afghanistan. Il aide Scotland Yard à résoudre des enquêtes en utilisant ses dons d’observation et de déduction, s’aidant des technologies actuelles comme Internet ou le téléphone portable. Si l’action se déroule de nos jours, tout ce qui fait l’univers holmésien, dans les livres de Conan Doyle, est conservé. Cette série de la BBC compte 4 saisons (de 3 épisodes), dont 3 ont déjà été diffusées. Le 1er janvier 2016, la BBC a proposé un épisode spécial dont l’action se déroule exceptionnellement à l’époque victorienne (The Abominable Bride). Il sera diffusé par France 4 en mai prochain. La quatrième saison, en tournage, sera diffusée en 2017.

 

Photo 10 - Peter Cushing (1913-1994). L’acteur britannique a interprété Sherlock Holmes à plusieurs reprises. En 1959, il débute sa carrière holmésienne dans Le Chien des Baskerville de Terence Fisher. Le comédien doit y fumer la pipe, mais il n’aime pas cela. Il avait donc toujours un verre de lait à portée de main pour enlever le goût du tabac après chaque prise. En 1968, il reprend son personnage dans la série télévisée britannique Sherlock Holmes, en succédant à Douglas Wilmer, récemment disparu, aux côtés de Nigel Stock, dans 16 téléfilms de la BBC, diffusés en 1968 (Arthur Conan Doyle’s Sherlock Holmes). Enfin, il est de nouveau un Holmes âgé dans The Masks of Death, diffusé en 1984. Ce téléfilm aurait dû avoir une suite, intitulée The Abbot’s Cry, malheureusement l’état de santé de Peter Cushing (âgé de 70 ans) empêcha la réalisation de ce projet. à noter encore qu’en 1976, Cushing a interprété le rôle de Sir Arthur Conan Doyle dans le téléfilm The Great Houdini avec Paul Michael Glaser (le Starsky de la série Starsky & Hutch) dans le rôle titre. Il tourna ce petit rôle en quatre jours (du 12 au 15 mai 1976) après avoir terminé les scènes qu’il avait sur le film Star Wars, de George Lucas. Cushing est décédé le 11 août 1994 à l’âge de 81 ans.

 

Photo 11 - Basil Rathbone (1892-1967). Jouant Sherlock Holmes pour une série de films, de 1939 à 1946, Basil Rathbone forme avec Nigel Bruce (1895-1953) le couple holmésien le plus célèbre du cinéma. Pourtant, au-delà de la notoriété qu’ils ont apportée aux personnages, ces deux comédiens ont pérennisé des clichés absents de l’œuvre d’origine. Basil Rathbone est rapidement devenu prisonnier du personnage. La série compte 14 films : The Hound of the Baskervilles, The Adventures of Sherlock Holmes (1939). Sherlock Holmes and the Voice of Terror, Sherlock Holmes and the Secret Weapon (1942). Sherlock Holmes in Washington, Sherlock Holmes Faces Death (1943). The Spider Woman, The Scarlet Claw, The Pearl of Death (1944). The House of Fear, The Woman in Green, Pursuit to Algiers  (1945). Terror by Night, Dressed to Kill (1946). Basil Rathbone demeure, pour beaucoup d’holmésiens, un des meilleurs interprètes de Sherlock Holmes.

 

Photo 12 - The Hound of the Baskervilles (1959) avec Peter Cushing et Christopher Lee, futur interprète de Sherlock Holmes et de Mycroft, qui joue ici le rôle de sir Henry Baskerville. Premier long métrage holmésien en couleurs.

 

Affiche 13 - Robert Downey Jr (2009) dans Sherlock Holmes, avec Jude Law (Watson). Sur un scénario original, une des plus fidèles adaptations au cinéma de l’univers holmésien tel qu’il est décrit dans les livres de Conan Doyle. Holmes combat souvent et pratique la boxe. Les comédiens sont, pour une fois, presque aussi jeunes que les héros qu’ils interprètent. Les costumes et les décors sont très fidèles. Une bonne surprise pour une production hollywoodienne dont on redoutait le pire. La suite, Jeu d’ombres, sortie en 2011, est de la même veine. Un troisième volet est en projet.

 

Mannequin 2 - Le professeur James Moriarty, l’ennemi le plus redouté de Sherlock Holmes. Ce mathématicien est décrit comme le « Napoléon du crime ». Il apparaît dans la nouvelle Le Dernier problème où il affronte le détective lors d’un duel en Suisse, au sommet des chutes du Reichenbach... Il porte ici sa tenue d’enseignant.

 

G - The welcoming inn, aquarelle de Douglas E. West (1979).

 

Vitrine H et Mannequin 3 - Le moine franciscain Guillaume de Baskerville est un ancêtre de Sherlock Holmes, d’après l’écrivain italien Umberto Eco dans le roman Le Nom de la rose, immortalisé par le comédien Sean Connery dans l’adaptation de Jean-Jacques Annaud. Le nom Baskerville, rendu célèbre par le roman de Conan Doyle, est lui d’origine normande. Un représentant de cette famille (Robert de Bascheville) était un compagnon de Guillaume le Conquérant.

 

Mannequin 4 - Wiggins, chef des Baker Street Irregulars (irréguliers ou francs-tireurs de Baker Street). Les vagabonds des rues londoniennes sont au service de Sherlock Holmes. Pour un shilling par jour, ils agissent comme ses espions dans le monde de la pègre, ou assurent filatures et surveillances. Ils apparaissent pour la première fois dans le roman Une étude en rouge. En hommage à ce corps d’auxiliaires hors du commun, les holmésiens ont choisi son nom (Baker Street Irregulars) pour baptiser le premier club de l’histoire, fondé en 1934 à New York. Lors de son investiture, chaque nouveau membre reçoit une pièce d’un shilling victorien de la main du président que l’on appelle... Wiggins.

 

I - Panneau derrière Wiggins - Un échantillon de documents publicitaires utilisant l’image de Sherlock Holmes, et le premier numéro du journal de la Société Sherlock Holmes de France, relatant sa création le 14 janvier 1993. Le premier objet de cette association, à but non lucratif (loi 1901), est de rassembler en France, dans tous les autres pays francophones, à San Remo en Italie, à Bruxelles en Belgique et à Birmingham en Angleterre, toutes les personnes qui s’intéressent à Sherlock Holmes. Son deuxième objet est de mettre en évidence tous les liens existant entre Sherlock Holmes et la France. Enfin, elle a pour vocation de créer un musée consacré à l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle et à Sherlock Holmes. Cette exposition présente une partie des collections et du fonds documentaire actuellement conservés dans l’Allier. L’inscription à l’association est gratuite et par internet sur le site sshf.com.

 

Mannequin 5 - Un vélocipède de marque Gladiator de 1892. Cette pièce prêtée par le collectionneur Dominique Xavier, illustre L'Aventure du cycliste solitaire.

 

Mannequin 6 - Billy, le groom. Il est au service de Sherlock Holmes et accueille ses clients. C’est un garçon « perspicace et plein de tact Â». Ce n’est pas Conan Doyle qui l’a baptisé Billy, mais le comédien américain William Gillette. Dans cinq aventures, un groom apparaît sans être nommé : A Case of Identity (1891), The Noble Bachelor (1892), The Naval Treaty (1893), The Yellow Face (1893) et Wisteria Lodge (1908). Ce n’est que dans The Valley of Fear (1914), The Mazarin Stone (1921) et Thor Bridge (1922) que Conan Doyle le prénomme Billy, reprenant ainsi le nom choisi par Gillette dans son adaptation théâtrale Sherlock Holmes, écrite en 1899. Billy est le diminutif de William (Gillette !). 

En 1903, Charlie Chaplin, âgé de 14 ans, a incarné le groom Billy dans cette pièce lors d’une tournée londonienne.

 

J - La table de chimie de Sherlock Holmes. Le détective, pionnier de la police scientifique, utilise la science pour résoudre ses enquêtes et, en particulier, la chimie, annonçant ainsi le travail des experts devenus aujourd’hui les héros de nombreuses séries télévisées. Il est l’auteur de nombreuses monographies compilant ses études sur les cendres de tabac, les empreintes de pas, la forme des oreilles et des mains, etc.

 

Au-dessus de la table de chimie, un panneau publicitaire américain, pour la marque Mobil, annonce la sortie d’une nouvelle saison pour la série télévisée avec Jeremy Brett en 1985.

 

Mannequin 7 - Mrs Hudson. La logeuse de Sherlock Holmes et du docteur Watson à Londres, au 221B Baker Street.

Son balai mécanique est posé contre le mur.

 

K - La table du petit-déjeuner. La journée à Baker Street commence souvent par le petit-déjeuner servi par Mrs Hudson. Avant l’arrivée du premier client, Holmes et Watson découvrent leur courrier et la presse du matin que le détective dévore avec plus d’appétit que son breakfast. Il est toujours instructif de jeter un œil sur ce que Holmes a étudié... Tiens, tiens... Il s’est attardé sur un article du numéro de L’Informateur du Littoral daté du 25 juillet 1908. Un indice ?

 

L - Le bureau du docteur Watson. C’est ici qu’il écrit les comptes rendus des enquêtes de son ami. Sur une feuille de papier, il vient de lister les compétences du détective (Une étude en rouge). Il conserve près de lui un portrait de son épouse Mary, née Morstan (Le Signe des quatre). Dans ses rayons, on trouve un masque, souvenir de L'Aventure de la figure jaune, et un portrait non encadré de Henry Ward Beecher, le pasteur abolitionniste américain (La Boîte en carton). Un stéthoscope Laennec est dans sa mallette de médecine. Sur le dessus de son bureau, il conserve des souvenirs de sa carrière militaire et, en particulier, de sa campagne en Afghanistan au cours de laquelle il a été blessé à la bataille de Maiwand, le 27 juillet 1880, d’une balle tirée du fusil posé contre le mur, sous son casque colonial. On remarque encore sa smoking cap orientale et une boîte publicitaire pour un produit d’entretien de la marque Watson’s, un homonyme...

 

Mannequin M - Un buste de Sherlock Holmes. Dans l’aventure La Maison vide, Sherlock Holmes trompe le colonel Sebastian Moran avec ce buste, modelé par le sculpteur français Oscar Meunier. Placé devant sa fenêtre, il attire la balle tirée par le lieutenant de Moriarty, embusqué dans la maison faisant face au 221B. Le buste est revêtu d’une robe de chambre tricolore (gris, bordeaux et bleu marine) car le détective en possède une de chacune de ces couleurs. 

 

Mannequin N - Un costume de curé italien. Avec ce déguisement, Holmes trompe le docteur Watson dans un train au départ de Londres pour un voyage vers la Suisse, via la France, dans l’aventure Le Dernier problème. Au pied, on voit ce costume porté par le comédien Firmin Gémier, qui a joué le rôle du détective au théâtre en France en 1908.

 

O - Le violon de Holmes. Le détective est mélomane et musicien. Il propose souvent à Watson d’aller assister à un concert, et il joue du violon. Il a eu la chance de trouver un stradivarius pour quelques shillings, comme le rapporte Watson dans l’aventure de La Boite en carton : 

« Nous fîmes un fort agréable déjeuner tous les deux, pendant lequel Holmes ne parla que de violons, et il me raconta avec beaucoup de verve comment il avait acheté son propre stradivarius, qui valait au moins cinq cents guinées, chez un brocanteur juif de Tottenham Court pour cinquante-cinq shillings. Ce qui le lança sur Paganini, et nous restâmes assis une heure autour d’une bouteille de bordeaux pendant qu’il me comptait anecdote sur anecdote au sujet de cet homme extraordinaire. Â» 

Posé sur la table orientale (d’après l’illustration de Sidney Paget pour La Maison vide), on note la présence d’une partition d’Augusta Holmès, une compositrice française d’origine anglo-saxonne (une cousine ?) et d’un portrait d’Irene Adler (Un scandale en Bohême), « LA Femme Â» qui a le plus compté dans la vie du détective. Sur les fauteuils, le courrier et la presse du jour apportent de nouveaux éléments aux affaires en cours... 

 

P - La bibliothèque. Sur les rayons, on trouve des ouvrages de références qui servent Holmes dans ses recherches, une vipère des marais, souvenir de L’Aventure du ruban moucheté, un seul haltère, souvenir de l’affaire de La Vallée de la peur, la paire de souliers de sir Henry Baskerville. Au-dessus, on trouve en vrac son tantalus, une cave à liqueurs (Un scandale en Bohême et Peter le noir), son Gazogène Briet, cet appareil pour produire de l’eau gazeuse (Un scandale en Bohême et La Pierre de Mazarin), sa paire de gants de boxe, sa canne à pêche en bambou utilisée dans Le Rituel des Musgrave, la canne (penang layer) du docteur Mortimer (Le Chien des Baskerville), le sac à dos suisse utilisé lors de la randonnée vers Meiringen, avec l’alpine-stock, son bâton de marche de montagne, et un exemplaire du Journal de Genève daté d’un jour fatal de mai 1891... Encadré, on note une rare édition, au format journal, des premières aventures de Sherlock Holmes, diffusée au tout début du XXe siècle en France et en Belgique. Un peu plus loin, un masque d’escrime nous rappelle que Holmes pratique ce sport de combat. Il excelle aussi en baritsu, cet art martial mixte et méthode de défense personnelle développé en Angleterre pendant les années 1898-1902.

 

Q - La cheminée. C’est le point névralgique de la pièce. Devant, le détective reçoit ses clients au début d’une affaire, et c’est encore ici qu’il dévoile la solution du problème en détaillant les étapes qui lui ont permis de parvenir à la vérité. Holmes y range son tabac, glissé dans une babouche transformée en blague, un mode de conservation très utilisé à l’époque. Ses cigares sont... dans le seau à charbon. Sur le manteau, Holmes dépose le courrier en attente de réponse, les pièces à conviction de ses dernières enquêtes, les pipes qu’il fumera quand le problème à résoudre nécessitera une prise de distance avec le monde qui l’entoure, et quelques souvenirs comme ce portrait de son grand-oncle français, le peintre Vernet (L’Interprète grec) ou celui du Tigre de San Pedro, croisé dans l’affaire de Wisteria Lodge (ici personnalisé par le regretté John Farrell, holmésien californien à qui la SSHF dédie cette exposition). Le docteur Watson y a déposé un portrait du général Gordon (La Boîte en carton).

 

Mannequin 8 - Irene Adler est une belle aventurière américaine, contralto à La Scala, puis prima donna à l’Opéra impérial de Varsovie. Elle a eu une aventure avec le futur roi de Bohême dont elle possède une photographie compromettante. Sollicité par le souverain, Holmes tente en vain de récupérer le document. Avec cette femme, il a trouvé son maître, et, de cet échec, naîtra une admiration sans limites pour celle qui, finalement, part vivre aux Etats-Unis, après avoir épousé l’homme qu’elle aime, sous les yeux de Holmes qui lui sert de témoin (Un scandale en Bohême). Le théâtre, le cinéma et la télévision ont souvent prolongé cette rencontre pour créer une idylle amoureuse entre ces deux personnages, mais cela, ce n’est pas dans les livres de Conan Doyle.

 

Mannequin 9 - Le docteur John H. Watson. Si vous êtes surpris de voir ici un personnage jeune, beau et athlétique, c’est que vous avez oublié les descriptions données par Conan Doyle dans ses livres. Watson et Holmes n’ont pas encore trente ans quand ils se rencontrent en 1881. Et leurs aventures prennent fin officiellement quand ils deviennent cinquantenaires. Durant toute la saga, ce sont donc deux hommes dans la fleur de l’âge qui agissent. Jamais des sexagénaires comme le cinéma a pu nous en montrer. Watson est un ancien militaire, un sportif (il pratique le rugby) et il a beaucoup de succès avec les femmes, d’après Holmes. En cela, le comédien Jude Law, qui l’interprète dans les adaptations les plus récentes au cinéma, est parfait.

 

Mannequin 10 - Sherlock Holmes. Le costume présenté ici est celui que le public s’attend à voir sur les épaules du détective. Pourtant, il n’est jamais décrit ainsi vêtu dans les 60 aventures signée par Conan Doyle. Cette panoplie, composée d’un manteau à cape, et d’une casquette de chasse à deux visières est apparue lors des nombreuses adaptations des textes au théâtre, au cinéma et à la télévision. Dans les textes originaux, Sherlock Holmes est habillé comme l’est aujourd’hui ici présenté en face notre mannequin du docteur Watson, coiffé d’un haut-de-forme et couvert d’une redingote. En ville, à Londres, on ne s’habillait pas comme à la campagne pour une partie de chasse. Seuls les cochers pouvaient porter ce manteau. C’est... élémentaire !          

(textes de Thierry Saint-Joanis)

Moine
Policier
Photos 1&2
Photo 5
Photo 4
English policeman uniform
Photo 3
Photos 6,7&8
Photo 9
Photo 10 Cushing
Photo 11 Rathbone
Photo 12 HOUN
Affiche 13 Downey
Vitrine A -E 1
Vitrine D
Vitrine C
Vitrine B
Mur vitrines
Vitrine F Jouets
Aquarelle
Moriarty
Wiggins
SOLI
Billy
Chimie
Mobil
Hudson
Table
Bureau
Buste
Curé
Violon
Biblio
Cheminée
Adler
Watson
Holmes
Vitrine E
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